Une vie après sa mort | |||||||||
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Tout se confirme. Au téléphone ces dernières semaines, ma mère était véritablement en meilleure forme. À l'hopital on m'a confirmé qu'elle s'est présentée pour son troisième traitement. Aujourd'hui, c'était son quatrième. La chaleur au coeur que Arianna nous a donné à la clinique d'onco - où elle a fait rire tout le monde, dont certes la moitié qui allaient bientôt rencontrer la mort - est indescriptible. Ce fut une grande source de fiereté pour ma mère. Elle a perdu ses cheveux, et le prend un peu mal. Avoir de très longs cheveux, puis les voir partir à pleine poignée sous un simple coup de peigne... Sais-tu pourquoi j'avais gardé mes cheveux si longs toutes ces années?Enfin, elle s'est rabattue sur une perruque. Elle en avait déjà portées par le passé -je ne vois pas pourquoi elle a donc eu si peur de perdre ses cheveux maintenant... Malgré la chaleur, elle s'en accomode bien. Et puis, pour endormir Arianna, qui, aussi avec mamie tire sur son pouce gauche et travaille de la main droite dans des cheveux, mamie peut faire un drôle de double-jeu!Non. Pourquoi?C'est comme cela qu'ils plaisaient à ton père. J'ai rejoint ses amis. Tous lui ont téléphonée pour transmettre leur voeux d'anniversaire. Elle a été surprise et contente: Tu te rends comptes... Est-ce que tu leur a dit quelque chose ?Mon parrain Phil aussi a téléphoné. Il a confirmé qu'il venait ce week-end. Sous prétexte qu'il venait voir d'autres amis. Mais dans le vrai but de passer deux jours avec une vieille amie.À qui donc ? Et je lui ai annoncé qu'elle serait grand-mère pour une deuxième fois ! Elle est drôle des fois... Une fois que je lui ai dit, j'ai enchaîné, avec un sourire en coin: Tu n'as pas beaucoup de choix. Il faudra que tu suives tes traitements pour être en grande forme et venir pour sa naissance. Ce sera au printemps, il fera bon, ce sera un beau voyage...C'est moi, au bout du compte, qui avait l'air le plus surpris des deux.Ah oui, c'est vrai. Ça serait vraiment bien... Mais deux c'est suffisant. Il faut s'arrêter!
Je t'embrasse, Jérôme |